Mardi 17 juin, le Club AI For Good AI For Bad organisait dans les locaux de l’agence Bonafidé un premier échange avec ses membres sur l’IA de confiance.
Nous remercions Nasser Ben Khemis, Directeur IA Générative au Crédit Agricole Ile de France, Romain Hamard Responsable du Département Expérience Clients au Crédit Agricole Ile de France, Co-fondateur de We Are Com et Stéphane Marder CO DG STRATEGIR, nos trois intervenants qui ont éclairé les propos avec pédagogie et fluidité.
Voici 10 insights que nous retenons de cette matinée partagée :
1 – Nasser Ben Khemis : « Ma fonction de Directeur IA générative au sein du Crédit Agricole Ile France est-elle rare ? Non ! Je ne fais pas ce constat au regard des enjeux d’aculturation, d’accélération technologique et de réglementation.
2 – Nasser Ben Khemis : » Je partage la vision de l’acceptation de l’IA en entreprise qui a été présentée au début. Ma mission n’est pas limitée à un cercle restreint de collaborateurs considérés comme décisionnaires. Le programme mis en place touchera les 4 000 salariés du Crédit Agricole Ile de France.
3 –Romain Hamard : « Avec We Are Com nous avons observé une généralisation de l’usage accompagné de l’IA par les directions marketings et communication ». Il me semble que ce sera le meilleur moyen d’éviter une explosion du IT shadow.
4 – Stéphane Marder » Dans l’étude européenne que nous avons mené chez Strategir avec l’aide de Norstat l’acceptation de l’IA en entreprise a bien deux visages : encadrée et maitrisée dans les pays du nord et reposant plus sur une démarche individuelle spontanée dans les pays du sud face notamment à l’emballement médiatique sur le sujet. Cela pose effectivement la question du IT shadow.
5 – Nasser Ben Khemis et Romain Hamard : « La voix est clairement l’usage d’avenir pour les usages de l’IA ». C’est déjà un chantier en cours dans les entreprises et bien sûr au Crédit Agricole Ile de France. L’objectif est de répondre plus facilement et mieux aux demandes complexes et de conseils.
6 – Nasser Ben Khemis : « Il y a encore trop de flou chez les acteurs du marché de l’IA sur le sujet de la souveraineté des données. Le Crédit Agricole vérifie ce point avec tous les acteurs même les plus importants. C’est un sujet pour toutes les entreprises françaises. En attendant nos données clients et les usages IA ne sont pas sur des infrastructures IA du marché. «
7 – Nasser Ben Khemis : Où doit-on placer son responsable IA en entreprise ? Très clairement au sein de la direction data. L’IA for Good dépend de bonnes données. »
8 – 62 % des répondants à notre panel Norstat sur l’IA de confiance accepterait de partager plus d’informations personnelles avec une IA s’ils jugent que cela leur rend service.
9 –14 % des français interrogés sur l’IA de confiance dans notre panel font entièrement confiance à la réponse donnée par une IA. 47 % vérifient les sources présentées dans la réponse et 45 % consultent d’autres sources d’information (le site d’une marque, des médias…)
10 – Dans les réponses du panel l’éducation n’est pas vue par les français interrogés comme un domaine prioritaire où l’IA pourrait apporter un service de qualité supérieur à l’humain. Pourtant en conclusion des échanges cela a fait l’objet des principales craintes exprimées tant en entreprise que dans le domaine plus large du secteur éducatif.
Ressources complémentaires :
Vous trouverez sur ce lien les résultats de l’étude sur l’IA de confiance conduite sur un panel de répondants de Norstat par notre Institut pour introduire les débats.
Le prochain rendez-vous parisien est prévu le jeudi 25 septembre sur le thème : Souveraineté numérique et IA : Quel face à face USA – EUROPE ?